Les occasions à ne pas manquer

18/08/2013 17:17

Certaines occasions se présentent parfois non seulement au moment où on s'y attend le moins, mais à un moment carrément inopportun.

Vendredi soir. Je reviens de chez une amie à qui je n'ai pu, tel que convenu, rendre le service prévu. J'ai été prise de vertiges et de nausée en me levant de table, après m'être un peu trop bien sustentée. Les murs et l'amie en question m'ont soutenue entre la cusine et l'escalier extérieur où je me suis assise quelques instants avant de rendre ce dont je n'avais fait qu'une bouchée. Dommage pour les olives et les pistaches... Il m'arrive somme toute rarement de regretter d'avoir des goûts raffinés.

J'avais peine à me visualiser sur le siège du passager d'une voiture dans le but de rentrer chez moi. Qu'à cela ne tienne, le conjoint de ma chum m'a ramenée à Ahuntsic en conduisant très leeeeenteeeemeeeent, fenêtres baissées. La fraîcheur est de mise quand on a le coeur au bord des lèvres.

Rendue à la porte de mon 3 et demi chéri, celle de mon voisin s'est ouverte. Ce n'était cependant pas mon voisin. C'était un ami à lui. Plutôt mignon et sympathique, bien que je n'étais pas d'humeur à socialiser ni encore moins à draguer. Il m'a saluée et m'a dit qu'il travaillait dans une boulangerie et avait un surplus de pains qu'il se proposait de partager avec moi. J'ai retenu tant bien que mal un haut-le-coeur, puis j'ai souri et accepté volontiers son offre. J'adore le pain artisanal. C'est donc chargée de mie toute fraîche que j'ai franchi le seuil de mon humble demeure. À peine ai-je eu le temps de poser le tout sur le comptoir que j'ai couru vers la salle de bain pour un tête-à-tête avec le "trône". Je suis ensuite allée me coucher. Dieu merci, ça ne tournait pas trop, aussi ai-je vite fait de sombrer dans les bras de Morphée et de m'y complaire sans compter les heures jusqu'au lendemain.

Je me suis réveillée en assez bonne forme et surtout affamée. Sur le comptoir, j'ai aperçu le sac aux trésors. J'étais enfin disposée à en étudier le contenu et résolue à m'en délecter. J'en ai conclu qu'il faut décidément savoir saisir les occasions alléchantes, même lorsqu'elles tombent mal. Parce qu'on peut toujours en profiter en différé.